La plus ancienne pièce de cuir découverte dans notre pays est une gaine de poignard en bronze datant d’environ 1100 ACN. Mais l’art de transformer les peaux de bêtes en cuir est beaucoup plus ancien que cela. L’homme chassait déjà bien avant de savoir cultiver la terre. Il a dû apprendre très tôt à se protéger, à se chauffer en portant des peaux de bêtes.
C’est ce que font encore les esquimaux Si les peaux non traitées pourrissent à l’état humide, elles durcissent à l’état sec. Pour pouvoir les utiliser, nos ancêtres ont dû trouver une méthode de tannage rudimentaire qui transformait les peaux de bêtes en cuir. Ils utilisaient probablement la graisse animale naturelle. C’est ce que font encore les Tartares des steppes d’Asie ainsi que les Esquimaux. Pour conserver la souplesse de la peau, ils raclaient d’abord la graisse pour la faire ensuite pénétrer à nouveau dans le cuir.
Ecorce de chêne et alun C’est souvent le hasard qui amena l’homme à faire de nouvelles découvertes au fil des siècles. Et c’est ainsi qu’il découvrit comment obtenir du cuir souple et résistant à partir de peaux de bêtes. Il apprit comment utiliser l’écorce de chêne et l’alun. Il découvrit ainsi, sans être vraiment conscient, l’existence de produits naturels de tannage végétaux et minéraux.
La découverte d’un apothicaire Ce n’est que dans le courant du 18e siècle que l’on commença à étudier d’une manière scientifique les différentes méthodes de tannage. En 1853, l’apothicaire suédois Karl Hyltén-Cavallius découvrit un procédé qui faisait appel à des sels minéraux actifs comme les sels de chrome. La méthode fut ensuite développée pour devenir plus pratique et surtout applicable industriellement. Depuis la fin du 19e siècle, le tannage au chrome est la méthode de conservation du cuir la plus utilisée.
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